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Le phare d’Alexandrie : entre histoire fascinante et mysteres resolus

Le phare d’Alexandrie est considéré comme l’une des sept merveilles du monde antique. Ce chef-d’œuvre architectural était situé dans la célèbre ville d’Alexandrie, en Égypte. Aujourd’hui disparu, le phare reste un monument emblématique de l’histoire égyptienne et continue de susciter l’intérêt des historiens et des chercheurs.

Une construction légendaire

Construit aux alentours de 280 av. J-C, le phare d’Alexandrie faisait partie des nombreux projets entrepris par la dynastie des Ptolémées pour magnifier leur capitale. La réalisation de cette structure colossale aurait duré une quinzaine d’années sous les ordres de l’architecte Sostrate de Cnide.

Le phare était constitué de trois niveaux superposés : une base carrée supportant une tour octogonale, elle-même surmontée d’une tour cylindrique. Au sommet de cette dernière se trouvait une statue de Poséidon, le dieu grec des mers. Le phare mesurait environ 120 mètres de hauteur, ce qui en faisait l’un des plus hauts édifices du monde antique.

Un système ingénieux pour guider les navires

Le but principal du phare d’Alexandrie était de guider les navires au large de la côte égyptienne. Pour ce faire, un système de miroirs réfléchissants était utilisé pour projeter la lumière du soleil durant le jour et celle d’un feu allumé à l’intérieur de la tour la nuit.

Des siècles de gloire et de déclin

Durant près de 1500 ans, le phare d’Alexandrie a été un point de repère incontournable pour les navigateurs et un symbole de prospérité pour l’Égypte ptolémaïque. Mais avec le temps, les tremblements de terre et les raz-de-marée ont eu raison de sa solidité.

Le premier séisme majeur à toucher le phare remonte à l’an 365. Bien qu’affaibli, le monument survit encore quelques siècles avant de subir les assauts de deux autres tremblements de terre en 956 et 1303. C’est finalement en 1375, après un ultime séisme, que le phare s’effondre définitivement.

Les vestiges du phare d’Alexandrie aujourd’hui

Malgré sa disparition, le phare d’Alexandrie a laissé des traces indélébiles dans la mémoire collective et sur le site même où il se dressait fièrement autrefois. En effet, en 1480, le sultan mamelouk Qaitbay décide de construire une forteresse sur les ruines du phare pour protéger la ville des invasions ottomanes. Ce fort est toujours visible aujourd’hui et porte le nom de Fort Qaitbay.

Des découvertes sous-marines révélatrices

Les vestiges du phare d’Alexandrie ne se limitent pas au fort Qaitbay. En 1994, une équipe d’archéologues dirigée par Franck Goddio explore les fonds marins près de la côte et met au jour de nombreuses pièces antiques provenant du monument. Parmi ces artefacts, on compte des statues colossales, des colonnes et des blocs de granite qui permettent aux chercheurs de mieux comprendre l’apparence et la construction du phare.

Une merveille du monde gravée dans nos mémoires

Le phare d’Alexandrie est un parfait exemple de l’ingéniosité et de la créativité humaine. Sa taille imposante, sa conception novatrice et son rôle essentiel dans la navigation en Méditerranée en font une œuvre inoubliable. Même si le temps a emporté ce monument à la fois utile et majestueux, il demeure un symbole éternel de la grandeur de l’Égypte antique et de son rayonnement à travers les siècles.